Astrance

Petit (par la taille) restaurant (25 couverts ?) à décoration minimaliste, près du Trocadéro. Si maintenant le Michelin accorde ses 3 macarons sans tenir compte de la quantité d’or fin dans la décoration et de la taille des toilettes, où va-t-on ? Pas de carte pas de menu, nous avons le choix entre le menu surprise et le menu surprise avec vins surprise. La surprise fut donc ainsi composée ce soir là, c’en sera une autre pour vous, donc inutile de prendre des notes..
Parfait accord avec les vins, tous français sauf un subtil gewurtz allemand, tous intéressants, du grand art. Du grand art aussi en cuisine, dans l’alliance de la grande cuisine française épurée et de touches d’influence thaï ou japonaise. Chacun des convives pourra préférer tel ou tel plat et rester plus sceptique devant tel autre, notamment quand beaucoup de saveurs se mêlent sans qu’aucune ne domine (mais après tout il y en a pour qui l’œuf dur/mayonnaise est une saveur complexe..), mais voilà un restaurant qui vous réconcilie avec les 3 étoiles, et qui ne considère pas qu’il ne doit cuisiner que les produits les plus chers du marché. Inconvénient de la formule avec tous ces plats souvent en petites portions (heureusement), le repas est bien long (3 heures) même si le service ne traîne pas.

  • Crème de choux-fleurs, sauce moutarde et soja
  • Millefeuille de foie gras et champignons de Paris crus
  • Crevettes du Mozambique sur légumes craquants d'Asie (une bonne mousse à base de beurre de cacahuètes lui apporte une saveur insolite)
  • Saint Pierre sur petits légumes, condiments sous forme de coquillages crus à la japonaise
  • Rouget entier avec arêtes, lit d'oignons crus hachés finement (c'est chiant les arêtes !)
  • Paleron, haricots coco blancs, crème de Chorizo (ça change des frites)
  • Poularde sur cèpes crus et cuits (peau craquante, chair goûteuse)
  • Sorbet verveine
  • Mousse aux agrumes
  • Sabayon
  • Vacherin aux fruits de la passion
  • Lait de poule et petites madeleines (au bon goût de beurre frais, ces madeleines !)
  • Salade de fruits : figues, ananas, tomates cerises... (votre maman peut faire la même)
Une autre surprise, l’eau, même gazeuse, est offerte ! Année 2008 - 290 euros Tel 01 40 50 93 82 - 4 rue Beethoven


Le Pré Catelan

Splendide salle aux frontons et hauts-reliefs sculptés. Des nappes au kilomètre pour s'essuyer les pieds. Clientèle très internationale et curieusement, la carte est beaucoup moins classique que l'on ne l'imagine. Une carte très courte, pas d'appellation pompeuse et les produits de luxe (foie gras, truffe, homard) sont absents.
* Duo de betterave et vieux comté en carpaccio, jus gras
* Pigeon rosé à point, sur un lit de semoule (plat absolument parfait)
et les desserts, moins convaincants, variations sur le thème de la fraise ou du citron. Chariot de mignardises signé Lenôtre. Portions un peu chiches. Année 2003 - 176 euros Tel 01 44 14 41 14 - Route de Suresnes

Jamin

Ancien restaurant de Joël Robuchon. A la grande surprise du maître d'hôtel, le Michelin vient de lui accorder 2 macarons (un seul est vraiment mérité...). En amuse bouche, petit tartare de saumon, terrine de pigeon au foie gras honnête sans plus, escalope de foie gras poêlée un peu trop aérienne, bon dos de Saint Pierre aux petits légumes craquant, bar dans une émulsion d'étrille et coques, chariot de tartes constitué de fabuleuses tartes aux fraises, tartes aux myrtilles, tartes aux pamplemousses, clafoutis aux poires, bonnes glaces à la vanille et aux pistaches. Délicieuses mignardises (macarons au chocolat fondant, madeleines parfumées aux pistaches et au chocolat craquantes puis fondantes, tuiles au bon beurre salé. On sort du restaurant avec une miche de pain pour le petit déjeuner... Année 1998 - 720 frf Tel 01 45 53 00 07 - 32 rue de Longchamp

Le Relais du Parc

La meilleure annexe au monde. Salade orientale qui vous transporte dans le Maghreb. Incroyable boudin tranché (10cm de diamètre) avec une purée inouïe (consistance aérienne mais fabuleuse en goût - desserts moyens (feuilleté poire au chocolat). Depuis la retraite de Robuchon, l'annexe est redevenu un bistrot tout ce qu'il y a de plus ordinaire mais les prix eux restent toujours élevés. Année 1995 - 300 frf Tel 01 44 05 66 10 - 55 à 57 avenue Raymond Poincaré


Little Bulles

Sympathique bistrot de la porte Saint Cloud. Les cols blancs s'y précipitent au déjeuner pour y partager une cuisine "un peu minceur", le cassoulet n'étant pas prêt de s'afficher sur le tableau noir. Petite asiette de carpaccio de veau, filet de dorade accompagné de légumes verts et champignons, tiramisu au kiwi. Bilan calorique raisonnable... Année 2022 Tel 01 71 97 78 11 - 2 place du général Stéfanik


La Grande Cascade

La Grande Cascade est une merveille de l'Architecture du début du 20ème siècle. Idéalement situé dans le bois de Boulogne, l'établissement est fort couru en été, mais les grandes salles ont un mal fou à se remplir l'hiver venu. C'est à ce moment qu'il faut profiter des belles réductions de prix. L'extérieur de l'établissement est époustouflant, l'intérieur, tout ouvert sur la végétation du bois, est du plus grand classique. La carte, très Palace, est fort appétissante mais tient elle ses promesses ?

  • Emietté de tourteau, crémeux de chou-fleur en fine gelée iodée, caviar "Baerii" d'Aquitaine (frise la 2nde étoile).
  • Queues de langoustines saisies à la plancha, agnolloti de potimarron et kumquat, fumet des carapaces à la citronelle (frise également la 2nde étoile).
  • Saint Pierre nacré à l'huile d'olive en écailles de cèpe, poireaux-crayon aux échalottes caramélisées et beurre demi-sel ( on retombe sur terre).
  • Texture tout chocolat grand cru de la République Dominicaine, sorbet cacao
  • Saint Honoré à la vanille de Tahiti, caramel au beurre salé (tous les ingrédients de ce classique mais complètement redessiné.)
Service Palace centenaire sans les stagiaires. Année 2014 - 187 euros Tel 01 45 27 33 51 - Bois de Boulogne, allée de Longchamp


Le Passiflore

Une improbable décoration de style hispano-mauro-romeo-moche, le tout vraisemblablement assez coûteux, c'est qu'il y a de la concurrence rue de Longchamp.. Les menus sont bien courts (aucun choix), alors va pour la carte. Ravioles de foie gras dans une crème de mousserons, et morilles farcies au cantal servies avec du bacon frit, cela commence plutôt bien. Le pigeon aux épices, servi avec une compote de poire, agrumes confits et des fleurs de pois, se révèle trop sucré, alors que le tournedos de pied de porc fait briller les lèvres dans la nuit.. En dessert, un assortiment de sorbets tout vert, aux saveurs asiatiques, très frais, surprenant et bon. Le pain perdu (pardon, brioche perdue !) est bien équilibré. Avec un honnête Saint Estèphe 2001, l'addition monte quand même à 100 euros par personne en 2006. Tellement inoubliable que nous y retournons 5 années plus tard avec l'idée de faire une découverte. Bien la peine d'écrire un guide si on ne le lit pas! Nous ne reconnaissons pas le décor, mais à ce point de notre mémoire, cela ne veut dire plus grand chose! Il nous semble avoir été revu par Valérie Damidot, la décoratrice en chef de M6, mais de là à dire que c'est le même... Côté cuisine, les bases restent les mêmes. Une crème de choux-fleur aux champignons et au vieux jambon serait bonne ne serait-ce la texture un peu caoutchouteuse de ces derniers. Les macaronis farcis au froid gras truffés et gratinés dégagent un arôme puissant et sont d'un goût agréable, mais baignent un peu dans le gras. En plat, un bon chou farci, et un tournedos de pieds de porc, servis généreusement. Ayant fait le plein de cholesterol pour plusieurs jours, nous choisissons des desserts légers. Si le blanc-manger est sans intérêt, la fraîcheur d'aloe vera aux agrumes, servie avec une tulipe de sorbet au basilic est un excellent dessert d'été. Carte des vins bien fournie et incluant beaucoup de bouteilles à prix raisonnable. En conclusion, le macaron Michelin semble un peu surnoté, mais il est vrai que les prix sont tenus et que le menu-carte du soir à 49 euros laisse beaucoup de choix. Année 2011 - 88 euros Tel 01 47 04 96 81 - 33 rue de Longchamp

La Gare

Tables dressées sur les anciens quais de la gare de la Muette. Les serveurs ont bien du courage à courir du bout des quais jusqu'aux cuisines. Salle immense, aérée et bien aménagée. Année 1997 - 200 frf Tel 01 42 15 15 31 - 19 chaussée de la Muette

Fakhr El Dine

Restaurant libanais très clientèle locale à prix très élevés, chariot de mezzes froids et chauds. Fréquenté par les "gigolos" en costume Prince de Galles... enfin je voulais dire par moi ce soir là, mais forcé un peu quand même...héhéhé. Année 1995 - 500 frf Tel 01 47 27 90 00 - 30 rue de Longchamp


Le Petit Rétro

Joli bistro dont le décor en faience est inscrit à l'inventaire des monuments historiques. La carte joue à fond le répertoire bistro "revisité" : poêlée de chanterelles, terrine de queue de boeuf sauce marchand de vin, croustillant de boudin noir au miel, brioche rôtie au miel que vient rafraîchir une glace au pain d'épice. Et tout cela est plutôt réussi. Année 2000 - 260 frf Tel 01 44 05 06 05 - 5 rue Mesnil


L'Abeille

L'attractivité de Paris ne se dément pas. Plusieurs palaces viennent d'ouvrir leur porte et la démesure est sans limite. L'enseigne Shangri-La s'est installée dans le palais du Prince Rolland Bonaparte après de longs travaux de transformation. Façade superbe, hall classé, ça c'est "Palace" ! La salle du restaurant accuse un plafond par trop bas, l'équipement d'une parfaite climatisation expliquant cela. Banquettes plus que confortables complétées par de plus que doux coussins. Vastes tables très espacées, on n'en attendait pas moins. Le chef, Philippe Labbé officie en cuisine. Poussé par sa direction, il se présente timidement aux clients. Le personnel en salle, est bien sûr, parfait de professionnalisme et d'attention envers la clientèle, asiatique en partie. La cuisine est évidemment parfaite, et on atteint des sommets dans la présentation des plats. Il manque un peu d'originalité dans les saveurs et on ne retrouve pas la "touche" personnelle du chef.

  • Boule de neige de tomate glacée et farcie d'une salade de tomates à notre façon, et seringué d'un jus de tomates vertes onctueux parfumé aux herbes sauvages.
  • Tomate burrata des pouilles 2012 anisée aux basilics...Citron, canelle, soda d'eau fraîche de tomate et fenouil.
  • Pavé de foie gras marbré au nougat noir et sel de maldon, floralie de melon doux de la ferme du Nogaret rafraîchie aux agrumes, lait de pepins de melon meringué, granité melon, muscat de "Beaume de Venise".
  • Escalope de foie gras de homard bleu poêlée de calisson, émulsion d'amandes anisée, melon "Tour Eiffel" caramelisé aux amandes fraîches et orange.
  • Chaud-froid de pinces (de l'animal précité) pochées au naturel, artichauts violets rôtis au praliné et petites girolles étuvés à la crème d'orgeat vanillée, accompagné d'un ajo blanco. (un peu faible en senteurs océaniques cet homard !)
  • Queue mijotée au jus de tomates anciennes onctueux, légèrement citronné aux amandes-anchois, baselle à peine étuvée aux anchois frais rafraîchie d'un sorbet aux amandes douces (toujours aussi peu parfumé le homard, climatisation trop parfaite de la salle ?)
  • Dos épais de cabillaud de ligne poché au beurre de coco et citron caviar, macaroni long farci de shiitakes et tamarin à la pomme verte sauce curry. (plus réussi que le homard et moins cher)
  • Confit de tripette de morue au jus de curry et poivrons doux.
  • Pêche de vigne pochée dans son jus et glacé sur une fine couche de granité de Maras des Bois, relevé de pamplemousse confit et de confiture de pêche. Salade de roquette au jus de pêche-Champagne.
Et puis des mignardises dont une variation autour de petits carrés de chocolat plus que divins, la réussite du dîner ! Un grand bravo aux pâtissiers, véritables orfèvres... L'addition est très "Palace" également ! Année 2012 - 329 euros Tel 01 53 67 19 98 - 10 avenue d'Iéna


Faugeron

Cadre pas folichon, sommelier élu meilleur sommelier du monde au moment de la visite et c'est vrai qu'il est plutôt professionnel ce sommelier. Bouteilles décantées à la bougie dans une carafe très grand tralala. Belles cuisses de grenouilles (ni est allemandes ni éthiopiennes mais françaises, Monsieur) servies avec une sauce ressemblant à de la boîte. Très bonne queue de bœuf de 10 heures servie avec des carottes crémeuses, excellent rognon de veau à la goutte de sang. Divine poire pochée à la vanille et aux pistaches (où peut-on trouver des poires pareilles ?) Tel 01 47 04 24 53 - 52 rue de Longchamp


Marius

Cet établissement sonne bien le restaurant d’affaires aux tables espacées, aux recoins un brin insonorisés, propices aux fins de négociations. Une carte tournée vers la mer, des portions généreuses, les accompagnements sont présentés dans des petites casseroles en cuivre. Beau morceau de morue et son écrasé de pommes de terre à l’ail, tous les desserts à 15 euros et pas vraiment intéressants. Pour moi, c’était un nougat glacé pas très emballant. Trop cher mais c’est pas moi qui payait… Année 2024 Tel 01 46 51 67 80 - 82 boulevard Murat

Carette

Plus salon de thé que vrai restaurant, Carette affiche une courte carte de plats chauds et de belles salades copieuses à prix vertigineux. Belle entrecôte Angus et salade parisienne un peu trop juste sortie du réfrigérateur. Année 2015 - 41 euros Tel 01 47 27 98 85 - 4 place du Trocadéro et du 11 Novembre