Ma liste des restaurants
dans le VIIème arrondissement


David Toutain

Les élus Michelin remplissent rapidement leurs salles d'une clientèle étrangère. Le restaurant de David Toutain n'échappe pas à cette règle. Ce jour là, la salle était occupée aux trois quarts par des asiatiques, le dernier quart par un petit groupe d'allemands (égarés?) et nous... L'établissement, intime par la surface est sans décoration, murs parés de matières minérales et boisées. Pas de carte mais un menu unique, très équilibré. Les présentations des assiettes sont très sophistiquées, un grand bravo aux orfèvres en cuisine.

  • Tartare de thon sur de l'arroche
  • Maïs et crème végétale
  • Jeunes cougettes, crème de cive
  • Cabillaud laqué, coco de Paimpol
  • Anguilles, crème d'encre de seiche
  • Agneau & cèpes
  • Praliné
  • Pêche sur lit d'huile d'olive & basilic
Année 2022 - 307 euros Tel 01 45 50 11 10 - 29 rue Surcouf


Es

Un chef japonais bourré de talent qui a appris son métier, entre autres, à l'Astrance, et qui pousse loin le respect du client. Bien que les menus soient "surprise", on est appelé la veille pour connaître les intolérances habituelles, et chaque client a ensuite droit à sa fiche, afin que, s'il revient, il évite de retrouver les mêmes plats dans son menu.

  • Biscuit à l'armoise confiture au citron
  • Soupe à l'oignon et émulsion d'anchois
  • Avruga (caviar de hareng) au raifort, Madeleine à la violette
  • Caillé de brebis, amandes fraiches olives noires, oursins, trèfle à mélanger
  • Raviolis noirs à la ricotta sur une crème de courgettes
  • Foie gras chaud au cerfeuil sur une crème de cresson
  • Turbot breton, émulsion de crevettes grises, endives caramélisées (la partie la moins réussie du repas, l'endive étant vraiment puissante par rapport à un turbot par ailleurs parfaitement cuit)
  • Poulet, crème de ciboulette, crème de noisettes, giroles et pommes de terre grenaille
  • Camembert aux feuilles d'huître (une herbe plate, genre petit pois, au goût d'iode prononcé)
  • Panna cotta infusée au jasmin, abricots et fines tuiles
  • Fraises et fraises des bois, glace vanille, le tout entouré d'un fin film de caramel
Cela pour le menu dégustation à 95 euros pas volés. Pour le vin, après quelques hésitations de notre part, la jeune sommelière nous oriente vers un Chassagne Montrachet 2001 à 80 euros, juste parfait. Au moment de partir, le chef sort de sa cuisine comme un diable d'une boîte et nous retrouve sur le trottoir pour écouter nos commentaires, et se perd en remerciements dès qu'on lui dit quelque chose de gentil. Exquise courtoisie japonaise, avec le meilleur de la cuisine française, donc. Année 2013 - 140 euros Tel 01 45 51 25 74 - 91 rue de Grenelle


Thoumieux

Réservation faîte chez Jean François Piège via internet, confirmée par téléphone. On nous annonce en arrivant que "ah ben non !, la réservation est à la brasserie Thoumieux !". Etait ce là le Piège? Bon bistrôt de chef au demeurant, bruyant mais avec une carte courte mais bien travaillée. En amuse bouches, une régressive écrasée de sardines à la vache qui rit présentée dans sa boîte. En entrée, de grosses langoustines juste cuîtes à la vapeur, des asperges au fromage blanc et aux noisettes finement relevées d'herbes aromatiques. Suivent la barbue sauvage aux légumes craquants et le Saint Pierre aux brocolis sauce légèrement épicée aux poivrons, ces deux plats restent indiquées pour un régime de mannequin. En dessert, un millefeuille aerien, très savoureux, se mange sans fin. La carte des vins est digne en qualité et en prix du restaurant gastronomique de l'étage. Tout cela nous fait une addition très 7ème. Année 2012 - 108 euros Tel 01 47 05 79 00 - 79 rue Saint Dominique


Gaya

On reconnaît l'inventivité de Gagnaire et sa recherche d'équilibres inattendus. Tout n'est pas de même niveau mais le rapport qualité/prix reste très satisafaisant (surtout quand ils oublient de facturer un plat !). Carte des vins à prix sage, le Chassagne Montrachet que nous avons choisi, excellent, était à 64 euros, l'un des plus chers.

  • Poêlée de tomates cerises, escargots petits gris et canard gras semi-séché au basilic.
  • Velouté d’huitres du moment lié de foie gras, tranches de patate douce à la fleur de sel.
  • Chair de tourteau au beurre salé, paillettes d’algues et mousseline de pomme de terre à l’échalote.
  • Poêlée de langoustines Terre de Sienne ; petit épeautre, pousses d’épinard, betterave blanche à la moutarde de Cramone. (un peu trop de sucré dans le salé)
  • Pannacotta à l’amande amère : aloé-vera, oranges et pruneaux confits au poivre. (le meilleur moment du repas !)
  • Coupe Mami : glace au pur Gayas, gelée de pamplemousse aux noisettes, ganache Samana, biscuit de Mami.
Année 2009 - 88 euros Tel 01 45 44 73 73 - 44 rue du Bac


Au Babylone

Dans ce septième arrondissement à population bourgeoise très argentée, il semble exister un tout petit ilôt de pauvreté au sein de ce curieux établissement. Le Conran Shop voisin ne figure pas dans l'investissement décoration du Babylone. Murs défraîchis, nappes à carreau, et une carte courte annoncée par une serveuse, la propriétaire sans doute, carte constituée de "plats de ménage", si rares en ce millénaire. Escalope de veau/purée/ratatouille tout à fait parfaite, clafoutis aux poires, le vin en pichet, un Brouilly, de rigueur. Année 2023 - 31 euros Tel 01 45 48 72 13 - 13 rue de Babylone

Le Café Jacques

Aux beaux jours, le Café Jacques, situé dans le jardin du musée du quai Branly, fait le plein. Le déjeuner en terrasse au milieu de la végétation est bien agréable. La carte est signée Ducasse mais les prix restent ceux d'un bistrot lambda. Un menu plat du jour + dessert + un verre de vin à 32 euros fit notre affaire : filet mignon de porc accompagné d'un subtil mélange de quinoa, pois chiches, grenades, oignons roses, le tout bien équilibré et bien parfumé, un baba au rhum goûteux mais la chantilly qui le couvrait était bien raplapla, effet de l'embargo du gaz russe ? Année 2022 - 35 euros Tel 01 47 53 68 01 - 27 quai Branly


Auguste

Les bonnes tables discrètes ne manquent pas dans le 7ème arrondissement. L'Auguste en fait partie : cadre très soigné, tables correctement espacées, ambiance feutré. La carte, assez courte, tient ses promesses :

  • Huîtres creuses "Perles Noires" Cadoret, gelée d'eau de mer, mousse de raifort et poire comice acidulée (parfums maritimes explosifs)
  • Croustillants de langoustines à la mélisse, bavarois de betteraves jaunes, balsamico di Modena 12 travasi (langoustines faiblardes en saveurs marines)
  • Pigeon d'Anjou, cardamone et brioche séchée, eryngii, pulpe de raisins muscats (rosé, tendre comme il se doit)
  • Millefeuille parfumé à la fève de tonka, mousse au chocolat blanc et citron jaune (2 feuilles, j'ai compté)
  • Baba au vieux rhum, agrumes confits, Chantilly au chocolat ivoire, infusion de vanille (les agrumes confits apportent une saveur inattendue à ce baba)
Année 2016 - 146 euros Tel 01 45 51 61 09 - 54 rue de Bourgogne

Café de l'Alma

Brasserie très cosy dans la très chic avenue Rapp. Clientèle très showbiz télé à l'heure du déjeuner. Le jour de notre visite, Philippe Noiret, Jean Marie Cavada et un présentateur télé étaient impossibles à ne pas remarquer. Ils occupaient les 2 tables face à l'entrée ! Dans un coin moins VIP nous mangeâmes : des roulés de saumon au sésame, un tartare accompagné de belles grosses frites. Vin au verre (cher!). Année 2006 Tel 08 99 78 26 64 - 5 avenue Rapp


Le Chamarré

Ce restaurant franco-mauricien mérite de figurer au podium des meilleurs restaurants "exotiques" de Paris. Un exotisme très mesuré par la présence à la carte de nombreuses spécialités françaises. Un menu carte à 60 euros, un autre, dégustation, à 80 euros, le premier fît notre affaire : poulpe cucurma, foie gras chaud - froid gras crû, un bon pigeon un peu trop épicé. En avant-dessert, un quartier d'orange confit tiède, sucre cassonade, sorbet pêche (peut être le meilleur souvenir du repas), et puis pêche rôtie, ou figues rôties, toujours accompagnées de très bons sorbets. Tables en bois à pied monumental, la touche mauricienne dans la déco, mais pas vraiment l'idéal pour étaler ses jambes. Année 2005 - 103 euros Fermeture définitive


La Ferme Saint-Simon

Ils n'ont dû pas mettre souvent les pieds dans une ferme...Ca sent plus le costard de ministre que la bouse de vache ici. Le menu n'étant pas d'une franche gaîté, c'est vers la carte que nous orientâmes notre choix : un tourteau préparé bien frais mais trop salé, un sandre parfait accompagné de moules et de févettes, une dorade substituée aux rougets sur une curieuse simili-pizza au fromage (association un peu déroutante !). Et on termine par des figues rôties ou une poêlée d'abricots acides comme j'aime. De la cuisine honnête quoi ! Ah, et j'allais oublier ; Denise Fabre est l'épouse du patron, ça c'est au cas où j'aurais des lecteurs "people". Année 2003 - 71 euros Tel 01 45 48 35 74 - 6 rue Saint-Simon

La Scala

Tables très serrées, le m2 coûte cher dans le quartier. Pizzas correctes mais un peu chiches en garniture. Année 2001 - 160 frf Tel 01 42 22 78 56 - 5 rue Paul Louis Courier

Duquesnoy

Ancienne gloire du quartier. Pas de souvenir, juste que c'était assez cher. Tel 01 47 05 96 78 - 6 avenue Bosquet

Le Télégraphe

Ancien bureau de poste aménagé en restaurant. Personnel fashion victim filiforme en accord parfait avec les palmiers. Beau volume et beaux meubles anciens. Nourritures sans doute sous vide. Tel 01 42 92 03 04 - 41 rue de Lille


L'Arpège

Ici les serveurs ne chôment pas, pratiquement tous les plats sont préparés, cuisinés et découpés en salle. En amuse bouche, petit œuf coque aux truffes, très bon homard aux navets sauce aigre-douce, bon filet de Saint Pierre sauce lie de vin qui n'écrase pas le goût du poisson servi avec des oignons frits croustillants fondants, selle d'agneau trop cuite servie avec d'autres oignons ceux ci confits (très bon). Feuilleté de roquefort recouvert de poires, ce serait meilleur si du roquefort fondu recouvrait les poires... Pêche rôtie devant vous (patience...) servi donc brûlante (hélas) avec une crème glacée aux églantines (très bonne). Un millénaire plus tard, vache folle et poulet à la dioxine ayant fait leur apparition, l'Arpège, maintenant détenteur d'un troisième macaron, revendique l'originalité de ne servir que des plats végétariens. La salle, refaite, est vraiment agréable, incrustation de verre Lalique dans les murs que l'on retrouve également dans les fauteuils. Le choc arrive à la lecture du menu dégustation. C'est 1400 frf sans les truffes et bien entendu, sans les vins. Les prix à la carte sont tout aussi indécents. Les entrées comme les plats sont tous très bons, mais on attend en vain une cuisine éblouissante ! carottes de terre au jus d'orange et épinards au beurre, artichauts grillés au jus de viande, salade de fêvettes et roquette au Parmesan, consommé de crustacé aux raviolis d'oignons et de dattes (plat à tendance nippone), sole (un des seuls plats non végétarien) accompagné de giroles. Ce plat, facturé à plus de 500 frf est en sorte la punition de ne pas être végétarien, petites tomates farcies aux légumes. Du côté des desserts, entre 140 et 200 frf (!) mis à part de curieuses mais très réussies tomates aux douze saveurs, les autres desserts à base de fruits de saison sont inintéressants voire ratés comme le croustillant aux fraises, très pauvre en fruit. Vin moyen et très cher. Année 2001 - 1100 frf Tel 01 45 51 47 33 - 84 rue de Varenne


Le 122

Une adresse discrète de la peu animée rue de Grenelle le soir. Cadre élégant, murs au ton gris souris et tables bien espacées. Carte courte et alléchante qui tient ses promesses : foie gras de canard mi-cuit et son chutney de fraises, délicieuses joues de cochon au chorizo. accompagné de riz sauvage. Service professionnel et un peu froid. Année 2017 - 35 euros Tel 01 45 56 07 42 - 122 rue de Grenelle


Grannie

Jolie petite salle curieusement à moitié deserte dans un quartier du 7ème pourtant raisonnablement résidentiel et commerçant. Menu-carte court à 23 euros, 4 entrées, autant de plats et de desserts. Risotto aux crevettes, os à moelle aux escargots sauce au vin rouge (ils s'entendent bien avec leur boucher vu la qualité des os!), rable de lapin à la crème bien tendre, saumon sur une choucroute un peu trop salée, très joli et goûteux mille feuille à la crème de marron, originale crème brûlée aux noix. Carte des vins assez courte, mais choix et prix bien adaptés au style du restaurant. Année 2002 - 37 euros Tel 01 47 34 94 14 - 27 rue Pierre Leroux

Le Bourdonnais (la Cantine des Gourmets)

Tout est très bon, les saveurs nettes, les cuissons parfaites, je ne me rappelle plus de ce que j'ai mangé car rien n'était divin mais seulement parfait. Il y avait de beaux desserts (figues confites et sorbets etc.). Le service est également parfait et d'une rare délicatesse. A la table voisine, une des clientes ne souhaitait pas de dessert. Elle s'est vu quand même offrir un gentil petit dessert (tarte jaune... citron ?) afin de ne pas laisser sa copine se goinfrer seule. Année 1993- 640 frf

Testé à nouveau en 1998 - Menu surprise à 320 frf - savoureuse crème de lentille en mise en bouche, tourteau en gelée très goûteux, filet de dorade sauce fenouil servi avec des courgettes coupées, très bon filet de canard servi avec des navets confits sur lesquels ont été découpés des morceaux de foie gras, en dessert, sorte de crème brûlée servie avec une demi-mini-poire caramélisée, décor toujours aussi ringard fait de bric et de broc. J'ai renversé mon verre de vin sur la nappe, et depuis, je n'ose pas y retourner... Tel 01 47 05 47 96 - 113 avenue de la Bourdonnais


L'Affriolé

Sympathique bistro de quartier du très chic 7ème arrondissement. Très fréquenté par les touristes anglo-saxons, l'adresse pourrait se permettre des prix de haute volée, un menu-carte à 34 euros au dîner sans supplément prouve qu'il existe encore un îlot de pauvreté dans le 7ème. Des entrées malignes parmi lesquelles le bar laqué sur une mousse d'avocat (parfaite harmonie des saveurs et des consistances). En plat une viennoise de poulet en croûte de tapenade sur asperges (fort en goût et savoureux), un plus classique dos de cabillaud moins relevé. Le dessert du jour était une brochette de figues au miel (pas assez caramélisées) et un biscuit à la mousse coco. Des petits pot de vanille et de chocolat (délicieux) finissent le repas. Tables assez serrées et service efficace mais peu souriant. Avec une bouteille de Sancerre rouge, l'adittion dépasse les 50 euros. Année 2008 - 54 euros Tel 01 44 18 31 33 - 17 rue Malar